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AEGIS European Conference on African Studies
11 - 14 July 2007 African Studies Centre, Leiden, The Netherlands
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Rois chretiens du Kongo
Panel |
22. Retour sur les monarchies sacrées en Afrique
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Paper ID | 707 |
Author(s) |
Da Silva, Chantal Luis
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Paper |
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Abstract | Le royaume du Kongo est, au XVIe siècle, l'un des principaux royaumes de l'Afrique centrale. L'histoire de ce royaume, fondé probablement vers le début du XIVe siècle, ne nous est connue que depuis sa découverte par le voyageur Portugais Diogo Cao en 1483.
Le royaume était constitué par des sobados, dirigés par des chefs, connus sous le nom de sobas. La caractéristique principale de ce modèle de monarchie est la centralisation du pouvoir dans les mains du ntotila, le roi.
Au moment de la fondation de son royaume, le roi Ntinu Wene, dut demander l'aide d'un représentant du pouvoir religieux pour légitimer son pouvoir. On le voit ainsi se lier à Nsaku ne Vunda, grand chef religieux, l'intermédiaire entre les ancêtres et les vivants. Un mariage entre Ntinu Wene et l'une des filles du clan Nsaku consolida cette alliance. Les rois Kongo vont désormais avoir à leur côté un parent ne Vunda sur qui ils pouvaient compter. L'un possédant le pouvoir temporel et l'autre le pouvoir spirituel.
A la fin du XVe siècle, au moment de l'arrivée des Portugais, six provinces étaient bien acquises au royaume du Kongo (Mpemba, Mbata, Mbamba, Sonyo, Nsundi, et Mpangu) et trois au moins des sobas les plus puissants du royaume étaient en guerre. L'instabilité politique était courante au royaume du Kongo.
L'élection du roi par les grands chefs de son royaume était, en général, associée au système matrilinéaire. Ce régime de parenté congolais impliquait la transmission du pouvoir au sein du groupe des frères utérins ou des neveux maternels ; cela faisait beaucoup de prétendants à la conquète de l'autorité royale. La légitimité du roi n'était pas toujours reconnue par tous les membres de son royaume. Les rivalités entre les différents prétendants entraînaient la formation de factions opposées, pretent à se rebeller contre lui.
Pour mettre un terme à ces hostilités, le roi du Kongo avait besoin de renforcer son pouvoir politique, ce qui va l'amener à se rapprocher des Portugais et à favoriser les relations diplomatiques avec le monde européen. En 1491, le roi du Kongo se convertit au christianisme.
Dans cette communication, il est question de voir comment les rois du Kongo ont tenté de s'approprier le "sacré" pour pouvoir mieux régner. Dès les débuts de la fondation de son royaume, on a vu le ntotila s'allier à un représentant du pouvoir spirituel sans jamais réussir à le dominer. Lorsque le christianisme arrive sur son territoire, c'est pour lui l'opportunité de pouvoir se séparer de l'influence du ne Vunda et de pouvoir devenir un "roi sacré".
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