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AEGIS European Conference on African Studies

11 - 14 July 2007
African Studies Centre, Leiden, The Netherlands


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Les mobilisations antisida au Forum social mondial: innovations, alternatives et (re)-positionnement de la cause du sida (?)

Panel 69. The World Social Forum in Nairobi : exploring the making of African causes.
Paper ID138
Author(s) Tsotsa, Edrich Nathanael
Paper View paper (PDF)
AbstractLes papiers proposés dans le cadre du projet de recherche sur « Le forum social mondial de Nairobi » mettent en évidence une pluralité d’entrées capables d’interroger les mouvements sociaux. I. Dans cette dynamique, nous questionnerons le (re)-positionnement des problématiques du Sida au FSM de Nairobi. Au niveau des élus, les mobilisations nationales ont diversement accueilli et accompagné la mise en œuvre des politiques internationales de lutte contre le Sida engendrant, quatre modèles réactifs selon les pays (F. Eboko) : la participation active, l’adhésion passive, la dissidence active et l’implosion. En plus, les incohérences constatées au niveau des Etats (par ailleurs) en déliquescence au moment où le Sida apparaît comme problème public, ont laissé émerger des pôles non institutionnels de contrôle et d’interprétation de la maladie. Or, les forums sociaux apparaissent aujourd’hui encore comme des « hauts lieux » d’expression de cette relative désétatisation de l’espace public aussi bien du Sida, des droits de l’homme que d’autres questions sociales qui nécessitent une mobilisation revendicative. Ainsi, notre propos est, en observant les discours des acteurs antisida au FSM, d’examiner les propositions et alternatives qu’ils pourront induire dans l’ensemble des politiques publiques du Sida. Quelle place les activistes sociaux accordent-ils aux politiques de lutte contre le Sida ? Leurs discours sur l’épidémie et les politiques de lutte contre le Sida constituent-ils une alternative novatrice par rapport à la (dé)-mobilisation des élus en Afrique ? II. Dans une étude de cas, nous nous intéresserons à la TAC très présente sur la scène locale et internationale, s’insérant avec la même ferveur dans les deux espaces. Dans l’Afrique du sud post-apartheid, elle a réussi à s’imposer comme acteur singulier dans l’espace des mouvements sociaux par sa grosse capacité de négociation avec le gouvernement de l’ANC. A l’extérieur, elle s’affirme désormais comme le leader africain grâce entre autres, à sa participation très remarquée à la dernière conférence mondiale sur le Sida (Toronto, août 2006) et au sein du groupe de consultation internationale constitué autour du Fonds mondial de lutte contre le Sida (Genève, octobre 2006). On peut se demander si sa position à l’interne est un facteur déterminant pour sa notoriété à l’international ou si, inversement, sa capacité à être présente sur la scène internationale oblige l’espace local de la reconnaître comme acteur majeur des mouvements sociaux. Il sera tentant ici de voir si l’origine sud-africaine de la TAC une incidence sur la configuration de l’espace des mouvements anti-sida au FSM : la TAC porte-t-elle une vocation hégémonique dans l’espace africain du sida ? Sa position serait-elle liée à la place qu’occupe l’Afrique du sud post-apartheid dans la définition de la géopolitique et des relations internationales africaines ? Peut-on y lire la concurrence récurrente entre les Afriques anglophone et francophone, entre les représentants de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique australe ? Qu’est-ce que les autres mouvements sociaux présents dans le champ du Sida pensent du positionnement de la TAC ? Enfin de compte, il s’agit de cerner les mobilisations anti-sida à travers les liens qu’elles ont entre elles et à l’international.