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AEGIS European Conference on African Studies

11 - 14 July 2007
African Studies Centre, Leiden, The Netherlands


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Bases cosmologiques de la monarchie sacrée du Burundi précolonial: sytème Intégré d'institutions autonomes et complémentaires

Panel 22. Retour sur les monarchies sacrées en Afrique
Paper ID71
Author(s) Bukuru, Denis
Paper No paper submitted
AbstractDes auteurs qui se sont intéressés aux monarchies sacrées de la Région de l'Afrique des Grands Lacs (de Heusch 1966, D'Hertefelt et Coupez 1964, Mworoha 1977, Chrétien 1993, 2003) ont parlé essentiellement de la dimension religieuse et rituelle des institutions politiques en y soulignant le rôle des symboles, des liturgies, des totems, des tabous, et des interdits. Des auteurs, tel Kagame pour le Rwanda, ont essayé de découvrir les rouages de la royauté sacrée en dévoilant son "code ésotérique". D'autres (Nsanze 2003 Vansina 2000) ont voulu «démythifier» le pouvoir pour y découvrir la dimension sociologique et les calculs politiques et la raison économique de ces pouvoirs «pseudo-sacrés» Comme on le voit, très peu de chercheurs sont allés au delà du "magique" et du "sociologique" pour trouver les sources «logiques» ou «intellectuelles» des anciennes monarchies sacrées.. C'est ce que tente de montrer cette étude en ce qui concerne la royauté sacrée du Burundi précolonial en explorant les bases cosmologiques et métaphysiques de son système monarchique. En effet la Royauté sacrée du Burundi semble avoir été basée sur une certaine interprétation du Cosmos, représenté par le Ciel et la Terre et leurs habitants, à savoir les étoiles et les hommes. C'est ce que semble signifier le mythe traditionnel du «roi tombé du ciel». De tous les objets célestes qui fascinèrent les "savants" Barundi, il y ya bien sûr le Soleil et la Lune, pour la fixation du calendrier usuel et rituel, mais aussi deux constellations qui apparaissent dans deux "cycles célestes opposées", à savoir, la Croix du Sud et l'Orion. Tout l'ensemble étant intégré autour de trois principes cosmiques, à savoir IMANA "principe créateur", INGOMA "le principe unificateur de l'Univers créé", et INTAHE, le "principe dirigeant" ou Sagesse directice" qui dirige le monde aussi bien au niveau macrocosmique que microcosmique. En même temps, notre analyse tente de montre "l'origine céleste" des institutions majeures du Burundi traditionnel essentiellement basés sur les trois principes précités. En plus, les rituels de rigueur au sein de ces institutions semblaient basés sur les rythmes de la Terre et du Ciel. En même temps, ces institutions avaient une autonomie absolue par rapport aux rois et aux princes, tout en étant interdépendant entre elles. Tel est le cas de trois institutions souveraines, à savoir (1) l'institution des "Banyamabanga", détenteurs du "Mystère de la Royauté", (2) l'institution des "Bashingantahe", garants de l'efficacité "l'Intahe", et l'institution des "Imandwa", fraternité ésotérique des adeptes du prophète-messie Kiranga-Ryangombe, médiateur entre Imana (Divinité) et les Barundi, et qui est aussi le véritable fondateur spirituel du Burundi et de ses institutions.